Les effets secondaires des traitements contre le cancer

thématique/

auteur/

cancer

oncobulle

On entend très souvent parler des effets secondaires des traitements anticancéreux. Mais quels sont-ils? Et surtout quelles réponses offrir pour accompagner cette perte de qualité de vie ? Les effets secondaires des traitements anticancéreux sont des conséquences indésirables de traitements médicamenteux.

Les traitements contre le cancer ne font pas (encore) la différence entre les cellules cancéreuses et les cellules saines.

Pour rappel, tout traitement, quel qu’il soit, est susceptible d’avoir des effets secondaires. Malheureusement ceux liés aux traitements des cancers sont nombreux et ceci pour une raison simple : les médicaments administrés dans le cadre d’une chimiothérapie ne font pas de différence entre les cellules malades et les cellules normales. Ils sont actifs pour toutes les cellules se divisant vite: les cellules cancéreuses, mais aussi les cellules saines, telles que celles de la moelle osseuse, des muqueuses et des cheveux.
La radiothérapie peut aussi être à l’origine d’atteintes sur les cellules saines se développant vite. Lors de l’irradiation, les rayons traversent des tissus cancéreux mais également des tissus sains. Il existe toutefois des méthodes comme la tomothérapie qui permettent de moduler l’intensité et de cibler avec plus de précision le champs de traitement.

Les effets secondaires les plus courant

En réalité, seul l’oncologue ou les médecins intégrés dans le trajet de soins du patient peuvent indiquer quels seront les effets secondaires exacts et probables des traitements.  Le traitement dépend de la pathologie, de la combinaison des médicaments, ainsi que de la sensibilité du patient. Toutefois, certains effets secondaires sont plus courant que d’autres.  On vous en dresse la liste.  Toutefois ce n’est pas parce qu’un effet secondaire est courant que forcément vous le subirez!

Effets secondaires des traitements anticancéreux.

Risque d’anémie

Notre sang se compose de trois éléments essentiels : les globules blancs (qui nous défendent contre les infections et les maladies), les globules rouges (ce sont eux qui donnent à notre sang sa couleur, ils transportent l’oxygène) ainsi que les plaquettes (qui permettent au sang de coaguler). Ces composants sont créés par la moelle osseuse. Or cette dernière est sollicitée par les traitements et notamment par la chimiothérapie. Ceci induit une diminution d’un ou de plusieurs des composants du sang. La baisse peut ne concerner qu’un seul élément : on parle d’anémie en cas de baisse des globules rouges, de neutropénie pour une baisse des globules blancs et de thrombopénie pour une baisse des plaquettes. Beaucoup plus rare peut survenir l’aplasie : diminution des trois composants simultanément. Il va de soi que le corps médical connaît et maîtrise ce risque.

Effets secondaires des traitements anticancéreux.

Etats nauséeux

Le corps possède des réflexes. Notamment quand quelque chose l’attaque, il cherche à le rejeter. Les états nauséeux et vomissements sont ainsi souvent liés à un besoin du corps d’évacuer le traitement qu’il ressent comme un poison. Malheureusement, le traitement ayant été introduit par intraveineuse, les vomissements n’aideront pas à évacuer la toxicité induite par la chimiothérapie.

D’autre part, il ne faut pas minimiser l’impact psychologique de ces nausées et vomissements. L’appréhension et l’angoisse face à la maladie et ses traitements peuvent rendre malade. Le simple fait de savoir que ce traitement peut donner la nausée peut aussi provoquer un effet conditionné. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir certaines personnes prises d’états nauséeux et de vomissements avant même d’être transfusées. Les soins de détente et de relaxation, la sophrologie, la méditation en pleine conscience, l’hypnose peuvent grandement aider le patient à surmonter cet état d’anxiété prafois inconscient.

Alopécie : perte des cheveux, sourcils et cils

La chute des cheveux est l’un des effets secondaires les plus redoutés par les patients qui subissent une chimiothérapie. La plupart le vit comme un stigmate de leur maladie, impactant leur identité et leur relation à autrui. Or dans cette période de grande vulnérabilité, garder le moral est essentiel pour mieux vaincre la maladie.

La chute des cheveux débute une dizaine de jours après le début du traitement et est maximale au bout de 2 mois. La croissance des cheveux n’est pas synchronisée, ce qui explique que la chute mais également la repousse ne sont pas homogènes. La répétition des traitements peut également altérer les sourcils, cils et poils axillaires (sous les aisselles) et pubiens.

La repousse est habituelle entre 1 et 5 mois après l’arrêt de la chimiothérapie, avec parfois une modification de la texture ou de la couleur des cheveux.

Toutes les chimiothérapies n’induisent pas la perte des cheveux !

Une chimiothérapie utilise un mélange déterminé de médicaments. La composition de ce mélange dépend entre autres du type de cancer. Certains médicaments provoquent la chute des cheveux mais d’autres n’entraînent pas ou peu de perte de poils et de cheveux. Dans certains traitements de chimiothérapie, les cheveux ne tombent pas, mais ils deviennent plus fins ou plus cotonneux.

Les substances administrées pour les cancers digestifs ne provoquent généralement pas de chute de cheveux alors que celles administrées pour les cancers du sein en provoquent la plupart du temps. L’alopécie dépend aussi du «terrain» personnel : certains cuirs chevelus sont plus réceptifs que d’autres aux agents toxiques, ce qui fait qu’un même protocole peut avoir des effets différents d’un patient à l’autre.
Le seul moyen préventif connu à ce jour pour réduire voire éviter l’alopécie est le casque réfrigérant mais il ne fonctionne pas toujours. Attention aux déceptions.
L’onco-esthétique et ses programmes de revalorisation de l’image de soi sera votre allié le plus efficace pour traverser cette épreuve. En savoir plus sur les soins et conseils en image : https://www.oncobulle.eu/valoriserimage/

Peau et ongles fragilisés

Les cellules de la peau et des ongles sont des cellules à régénération rapide. Elles sont donc les premières à être touchées par les traitements. La plupart des traitements anticancéreux induisent des problèmes de peau et d’ongles. Certains mineurs : irritation, rougeur, démangeaison, hypersensibilité, sécheresse de la peau d’autres plus importants : décollement du lit de l’ongle, éruption acnéiforme, lésion aux mains, aux pieds ou aux coudes, paronychies, radiodermite, psoriasis, eczéma… Les effets secondaires cutanés dépendent avant tout du traitement et du « terrain dermatologique » du patient.

La plupart des effets secondaires cutanés disparaissent en général 1 à 2 mois après la fin des traitements. Les soins d’onco-esthétique et l’utilisation de produits dermo-cosmétiques adaptés sont devenus le complément indispensable pour poursuivre le traitement anticancéreux dans un confort cutané et une qualité de vie moins impactée.

Altération du goût et de l’odorat

Le cancer et ses traitements causent souvent des altérations du goût qui, à leur tour, provoquent une aversion soudaine pour certains aliments (le plus souvent pour ceux qui sont fortement odorants). Des associations négatives peuvent également se créer entre un aliment et une expérience désagréable durant la maladie ou ses traitements. Une nausée qui survient juste après avoir mangé votre plat favori peut, par exemple, vous faire totalement passer l’envie de manger à nouveau ce plat. L’onco-diététicien sera le conseiller idéal pour vous accompagner. Il peut aussi vous accompagner avec un programme nutritionnel adapté. Bon nombre d’études mettent d’ailleurs en exergue les bienfaits thérapeutiques d’une bonne nutrition.

Fatigue

La fatigue est l’un des effets secondaires les plus fréquents dans les traitements anticancéreux. Toutefois la fatigue liée au cancer revêt une forme particulière. Pour l’expliquer, les personnes atteintes d’un décrivent surtout une baisse de la performance et de l’endurance physique et un besoin accru de repos. La fatigue peut également s’accompagner de changements d’humeur et de sensations d’irritabilité. Les premiers symptômes peuvent être : un essoufflement, des vertiges, des difficultés à dormir, à se concentrer, à se souvenir, à lire, un manque de motivation, d’entrain, des difficultés à entretenir ses relations sociales ou familiales.

Petite explication scientifique : quand on a des cellules cancéreuses, l’organisme fabrique des substances pour tuer celles-ci : les cytokines inflammatoires. Ces substances sont très utiles mais elles induisent dans le cerveau un comportement neurologique maladif qui se traduit entre autres par une grande fatigue. Un second effet de ces substances est qu’elles attaquent les muscles.Le résultat : les muscles fondent et on perd en énergie ce qui renforce l’état de fatigue. Si aucun accompagnement n’est mis en place, le mal-être et l’anxiété envahissent le quotidien.
De nombreuses études ont démontré qu’une activité physique, suffisamment intense, régulière et encadrée par des professionnels formés, a un impact bénéfique réel pour les personnes atteintes de cancer et ce, aussi bien pendant la phase de la maladie, qu’après les traitements ou en prévention.

Baisse du désir sexuel

Le cancer et ses traitements peuvent affecter notre désir sexuel et ce pour plusieurs raisons. Le traitement du cancer peut changer l’apparence (gain ou perte de poids, perte d’une partie du corps, cicatrices à cause de la chirurgie). Une gêne d’avoir des relations sexuelles peut s’installée ou une inquiétude face à la réaction du partenaire.
Selon de nombreux patients, la fatigue, la douleur, les nausées et les vomissements sont un d’autres effets secondaires qui peuvent affecter le désir sexuel.
Le type de traitement du cancer peut aussi modifier altérer le désir sexuel : c’est le cas de l’hormonothérapie qui risque d’affecter la libido. La chirurgie peut changer la capacité d’excitation ou de jouissance.
Les sentiments de peur, de colère, de culpabilité, de stress, d’anxiété et de tristesse font partie de l’expérience du cancer. Ces émotions peuvent elles aussi affecter le désir sexuel et la capacité à se sentir proche de son partenaire.
Les onco-psychologues connaissent fort bien les troubles de la sexualité. Ils pourront vous accompagner seul(e) ou avec votre partenaire pendant et après les traitements.